Il 28 marzo (domani per chi scrive) sarò a Bologna, alla Fiera del libro. Alle 16 ci sarà un incontro con me medesimo, Goffredo Fofi, Thomas Gabison (Actes Sud) et altri.
Avrei dovuto avvisare prima, ma me lo ero dimenticato.
Ci sarà anche una delegazione di Canicoliani e altri bei disegnatori giovani e forti.
marzo 27, 2006
I polacchi e la cinemite
La "cinemite" arriva da sola.
Quando non c'è mi manca, quando c'è mi preoccupa, perchè pare allontanarmi dal lavoro vero.
La "cinemite" è un desiderio irrefrenabile di giocare con le immagini in movimento, con i suoni, con il montaggio e con la musica. Questa volta, a scatenare l'attacco di cinemite, è stato l'incontro con Ermanna Montanari e Marco Martinelli, del Teatro delle Albe.
Ci eravamo conosciuti in passato, al Teatro Rasi di Ravenna, dove mi avevano invitato a proiettare i miei lavori di mini cinema.
Due settimane fa, dopo mille rimandi e mie pigrizie, sono andato a vedere un loro spettacolo: "I Polacchi".
Io non vado mai a Teatro. Sono un ignorante figlio di televisione.
Ed il teatro mi fa pure paura.
Anche prima di entrare a vedere "I Polacchi" avevo paura. Ho incontrato Marco all'ingresso della sala e gli ho detto "A me il teatro fa paura". Lui ha sorriso e mi ha detto una cosa gentile.
Sono entrato nella sala e sul palcoscenico c'era la nebbia e c'era il mare.
Ora vogliamo lavorare insieme.
Due giorni dopo l'incontro ho messo su una stazione di lavoro nuova, voglio essere pronto a rispondere ad ogni progetto.
Passo le ore studiando, gli effetti, le musiche, dei sistemi, dei ritmi nuovi per raccontare.
E studiando ho girato anche due nuovi corti.
Uno si intitola "La macchina nera" e l'altro "E' degli uccelli". Presto saranno visibili in rete.
Intanto aspetto con ansia il prossimo incontro con Ermanna e Marco.
Nel frattempo "S.", la storia nuova, giace e si lamenta e gonfia e sbuffa a vedermi immerso nella tecnologia.
Eppure l'altra mattina mi sono svegliato, sono corso nella mia stanzetta ed ho scritto il finale. E' come se la storia si svolgesse da sola in una parte propria del cervello, mentre penso ad altro.
"I Polacchi" è uno spettacolo bellissimo.
---------------------------------------------------------------------------------
Les polonais et la "cinémania"
La "cinémania" arrive toute seule.
Quand elle n'est pas là elle me manque, qand elle est là elle me préoccupe car il semble qu'elle m'éloigne du vrai travail.
La "cinémania" est un désir irrépressible de jouer avec des images en mouvement, avec des sons, avec le montage et avec la musique. Cette fois, ce qui a engendré cette attaque de cinémania est la rencontre avec Ermanna Montanari et Marco Martinelli, du "Teatro delle Albe".
Nous nous sommes rencontrés la première fois au Teatro Rasi de Ravenne, où ils m'avaient invité à projeter mes travaux de mini-cinéma.
Il y a deux semaines, après avoir postposé mille fois entre-autres par paresse, je suis allé voir un de leurs spectacles : "Les Polonais".
Je ne vais jamais au théâtre. Je suis un enfant de la télé ignorant.
Et le théâtre me fait même peur.
Même avant d'entrer pour voir "Les Polonais" j'aivais peur. J'ai rencontré Marco à l'entrée de la salle et je lui ai dit "le théâtre me fait peur". Il a souri et m'a dit quelque chose de gentil.
Je suis entré dans la salle et sur la scène il y avait de la brume et la mer.
Maintenant, nous voulons travailler ensemble.
Deux jours après cette rencontre j'ai installé un nouveau programme, je veux être prêt à répondre à tout projet.
Je passe des heures à étudier les effets, les musiques, des systèmes, des rythmes nouveaux pour raconter.
Et en étudiant j'ai également tourné deux nouveaux courts métrages.
Le premier s'intitule "La voiture noire" et l'autre "Appartient aux oiseaux". Ils seront bientôt visibles en ligne.
Par ailleurs, j'attend anxieusement la prochaine recontre avec Ermanna et Marco.
Pendant ce temps "S.", la nouvelle histoire, est délaissée et se lamente et rouspète et soupire en me voyant plongé dans la technologie.
Pourtant, l'autre matin je me suis réveillé, j'ai courru dans mon bureau et j'ai écrit la fin. C'est comme si l'histoire se développait toute seule dans sa propre partie du cerveau, pendant que je pense à autre chose.
"Les Polonais" est un superbe spectacle.
Quando non c'è mi manca, quando c'è mi preoccupa, perchè pare allontanarmi dal lavoro vero.
La "cinemite" è un desiderio irrefrenabile di giocare con le immagini in movimento, con i suoni, con il montaggio e con la musica. Questa volta, a scatenare l'attacco di cinemite, è stato l'incontro con Ermanna Montanari e Marco Martinelli, del Teatro delle Albe.
Ci eravamo conosciuti in passato, al Teatro Rasi di Ravenna, dove mi avevano invitato a proiettare i miei lavori di mini cinema.
Due settimane fa, dopo mille rimandi e mie pigrizie, sono andato a vedere un loro spettacolo: "I Polacchi".
Io non vado mai a Teatro. Sono un ignorante figlio di televisione.
Ed il teatro mi fa pure paura.
Anche prima di entrare a vedere "I Polacchi" avevo paura. Ho incontrato Marco all'ingresso della sala e gli ho detto "A me il teatro fa paura". Lui ha sorriso e mi ha detto una cosa gentile.
Sono entrato nella sala e sul palcoscenico c'era la nebbia e c'era il mare.
Ora vogliamo lavorare insieme.
Due giorni dopo l'incontro ho messo su una stazione di lavoro nuova, voglio essere pronto a rispondere ad ogni progetto.
Passo le ore studiando, gli effetti, le musiche, dei sistemi, dei ritmi nuovi per raccontare.
E studiando ho girato anche due nuovi corti.
Uno si intitola "La macchina nera" e l'altro "E' degli uccelli". Presto saranno visibili in rete.
Intanto aspetto con ansia il prossimo incontro con Ermanna e Marco.
Nel frattempo "S.", la storia nuova, giace e si lamenta e gonfia e sbuffa a vedermi immerso nella tecnologia.
Eppure l'altra mattina mi sono svegliato, sono corso nella mia stanzetta ed ho scritto il finale. E' come se la storia si svolgesse da sola in una parte propria del cervello, mentre penso ad altro.
"I Polacchi" è uno spettacolo bellissimo.
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Les polonais et la "cinémania"
La "cinémania" arrive toute seule.
Quand elle n'est pas là elle me manque, qand elle est là elle me préoccupe car il semble qu'elle m'éloigne du vrai travail.
La "cinémania" est un désir irrépressible de jouer avec des images en mouvement, avec des sons, avec le montage et avec la musique. Cette fois, ce qui a engendré cette attaque de cinémania est la rencontre avec Ermanna Montanari et Marco Martinelli, du "Teatro delle Albe".
Nous nous sommes rencontrés la première fois au Teatro Rasi de Ravenne, où ils m'avaient invité à projeter mes travaux de mini-cinéma.
Il y a deux semaines, après avoir postposé mille fois entre-autres par paresse, je suis allé voir un de leurs spectacles : "Les Polonais".
Je ne vais jamais au théâtre. Je suis un enfant de la télé ignorant.
Et le théâtre me fait même peur.
Même avant d'entrer pour voir "Les Polonais" j'aivais peur. J'ai rencontré Marco à l'entrée de la salle et je lui ai dit "le théâtre me fait peur". Il a souri et m'a dit quelque chose de gentil.
Je suis entré dans la salle et sur la scène il y avait de la brume et la mer.
Maintenant, nous voulons travailler ensemble.
Deux jours après cette rencontre j'ai installé un nouveau programme, je veux être prêt à répondre à tout projet.
Je passe des heures à étudier les effets, les musiques, des systèmes, des rythmes nouveaux pour raconter.
Et en étudiant j'ai également tourné deux nouveaux courts métrages.
Le premier s'intitule "La voiture noire" et l'autre "Appartient aux oiseaux". Ils seront bientôt visibles en ligne.
Par ailleurs, j'attend anxieusement la prochaine recontre avec Ermanna et Marco.
Pendant ce temps "S.", la nouvelle histoire, est délaissée et se lamente et rouspète et soupire en me voyant plongé dans la technologie.
Pourtant, l'autre matin je me suis réveillé, j'ai courru dans mon bureau et j'ai écrit la fin. C'est comme si l'histoire se développait toute seule dans sa propre partie du cerveau, pendant que je pense à autre chose.
"Les Polonais" est un superbe spectacle.
marzo 06, 2006
Ho sempre torto
Per "Questa è la stanza" ho ricevuto il premio come miglior disegnatore al festival Comicon di Napoli.
Avevo già vinto lo stesso premio, due anni fa, con Esterno Notte.
Sono due libri molto diversi, entrambi disegnati di getto, comunque.
Il premio per il miglior disegno mi ha fatto piacere e mi ha fatto ridere, perchè al disegno penso sempre meno e mi suona strano che questo s/pensiero venga premiato.
Il premio per il miglior libro è invece andato a "Fats Waller" di Igort e Sampayo. Grandi. Mille complimenti vanno al mio fratello: Igort. Non sono mai stato tanto contento per un premio ricevuto da un altro :)
Altri 1000 vanno a Giacomo Nanni, che ha vinto il premio "Nuove strade", un riconoscimento per i nuovi talenti.
Quelli nella foto siamo proprio noi tre, (Igort, io e Giacomo Nanni, nell'ordine) e questo è il lato triste della vicenda.
----------------------------------------
J'ai toujours tort.
J'ai reçu le prix du meilleur dessinateur pour "Le local" au festival Comicon de Naples.
J'avais déjà gagné ce prix il y a deux ans pour "Extérieur Nuit".
Ce sont deux livres très différents, mais cependant dessinés tous deux d'un seul jet.
Le prix du meilleur dessin m'a fait plaisir et rire à la fois, car je pense toujours moins au dessin et cela me semble étrange que cette préoccupation (mineure) soit primée.
Le prix du meilleur album est allé à "Fats Waller" de Igort et Sampayo. Des grands. Mille compliments pour mon frère : Igort. Je n'ai jamais été aussi content pour un prix reçu par quelqu'un d'autre :)
Mille autre compliments pour Giacomo Nanni, qui a gagné le prix "Nuove strade" ["Nouvelles routes"], qui récompense les nouveaux talents.
Sur la photo, il y a nous trois (Igort, moi et Giacomo Nanni, dans l'odre) et ceci est la partie triste de la victoire.
Avevo già vinto lo stesso premio, due anni fa, con Esterno Notte.
Sono due libri molto diversi, entrambi disegnati di getto, comunque.
Il premio per il miglior disegno mi ha fatto piacere e mi ha fatto ridere, perchè al disegno penso sempre meno e mi suona strano che questo s/pensiero venga premiato.
Il premio per il miglior libro è invece andato a "Fats Waller" di Igort e Sampayo. Grandi. Mille complimenti vanno al mio fratello: Igort. Non sono mai stato tanto contento per un premio ricevuto da un altro :)
Altri 1000 vanno a Giacomo Nanni, che ha vinto il premio "Nuove strade", un riconoscimento per i nuovi talenti.
Quelli nella foto siamo proprio noi tre, (Igort, io e Giacomo Nanni, nell'ordine) e questo è il lato triste della vicenda.
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J'ai toujours tort.
J'ai reçu le prix du meilleur dessinateur pour "Le local" au festival Comicon de Naples.
J'avais déjà gagné ce prix il y a deux ans pour "Extérieur Nuit".
Ce sont deux livres très différents, mais cependant dessinés tous deux d'un seul jet.
Le prix du meilleur dessin m'a fait plaisir et rire à la fois, car je pense toujours moins au dessin et cela me semble étrange que cette préoccupation (mineure) soit primée.
Le prix du meilleur album est allé à "Fats Waller" de Igort et Sampayo. Des grands. Mille compliments pour mon frère : Igort. Je n'ai jamais été aussi content pour un prix reçu par quelqu'un d'autre :)
Mille autre compliments pour Giacomo Nanni, qui a gagné le prix "Nuove strade" ["Nouvelles routes"], qui récompense les nouveaux talents.
Sur la photo, il y a nous trois (Igort, moi et Giacomo Nanni, dans l'odre) et ceci est la partie triste de la victoire.
Questa è la top ten
"Questa è la stanza", con 102 voti, è risultato al primo posto nella top ten dei libri del 2005 indetta da "Lo spazio bianco".
Al secondo posto c'è il mio amico Baru, con 58 voti.
Io e Baru eravamo insieme quando mi è stato comunicato il risultato e abbiamo scherzato, dicendo (entrambi) che c'era un errore di stampa e che le posizioni dei due titoli andavano invertite.
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Top 10
"Le local", avec 102 votes, est arrivé à la première place du top 10 des livres 2005 réalisé par "Lo spazio bianco".
A la deuxième place se trouve mon ami Baru, avec 58 votes.
Baru et moi étions ensemble quand on m'a appris le résultat et nous avons blagué, disant (tous les deux) qu'il y avait une erreur d'impression et que les positions des deux livres avaient été inversées.
marzo 02, 2006
"S." e altre storie
"S." è una storia che ho in mente da un anno.
Da allora ho preso pochi appunti, su un quadernino.
Ogni tanto succedeva qualcosa che me la faceva tornare in mente e allora mettevo giù un altro appunto.
Poi, per mesi, l'ho voluta dimenticare.
L'ultima volta che sono stato a Parigi, ero in metropolitana e mi lamentavo con il mio amico Thomas Gabison (editor di Actes Sud) del fatto che non avevo più idee e che nessuna storia mi sembrava buona e che, nonostante il premio di Angouleme ci avesse resi entrambi felici, io ora ero triste perchè la mia vita di disegnatore era finita.
Lui allora ha detto "S." e ha sorriso furbino.
Io di quella storia gli avevo parlato esattamente un anno prima.
E mai più. Lui se la ricordava ancora, io la avevo tolta di mente.
"S." ha ripetuto Thomas, e ha fatto un gesto che era una specie di "voilà" inevitabile.
"Bravo Thomas, gli ho detto in italiano, "devo fare S." ho detto, "me ne ero dimenticato."
"S. sì sì" ha detto Thomas.
Così sono tornato a casa e questa volta ho deciso di non dimenticarla di nuovo. Quelle qui sopra sono le prime pagine.
Lavorare su "S." è divertente ma pure difficile.
Così alterno anche una storia di tono e forma completamente differenti.
Nasce dalla bozza contenuta ne "Le facce nell'acqua", ma di quella prima stesura mantiene soltanto l'ambientazione e la fisionomia di alcuni personaggi. Il contesto, il tempo, la lingua e la trama sono completamente nuovi.
La storia non ha ancora un titolo definitvo.
"Due donne" è quello provvisorio.
Altre notizie:
Dal 3 al 5 marzo sarò a Napoli, al festival Comicon.
Sarei rimasto volentieri a casina, a disegnare e riposarmi, ma "Questa è la stanza" è nominato come miglior disegno, miglior sceneggiatura e miglior libro al concorso del festival.
Non vincerà. ma non importa.
Ci sarà da lavorare e fare dediche.
A breve (se riuscirò a fare qualcosa di buono) inizerò a collaborare con la rivista "Internazionale", dove avrò uno spazio dove dire due parole a disegni.
Il festival Lucca Comics, nonostante i miei racconti del passato, mi ha chiesto di realizzare il manifesto per la nuova edizione. Ci sarà anche una mia mostra con alcune invenzioni alle quali sto lavorando.
Altre notizie al ritorno da Napoli.
-----------------------------------------
"S." et autres histoires
"S." est une histoire que j'ai en tête depuis un an.
Depuis lors j'ai pris quelques notes dans un petit cahier.
De temps en temps quelque chose se passait qui me la rappelait et dans ce cas j'ajoutais une autre note.
Puis, pendant des mois, j'ai voulu l'oublier.
La dernière fois que j'ai été à Paris, j'étais dans le métro et je me plaignais avec mon ami Thomas Gabison (éditeur d'Actes Sud) du fait que je n'avais plus d'idées, qu'aucune histoire ne me semblait bonne et que, malgré le prix d'Angoulème qui nous a tous deux rendu heureux, à ce moment là j'étais triste car ma vie de dessinateur était terminée.
Il a alors dit "S." avec un sourire en coin. Je lui avais parlé de cette histoire exactement un an auparavant. Et plus jamais ensuite. Lui s'en souvenait encore, alors que je l'avais effacée de ma mémoire. "S.", a répété Thomas, et il a fait un geste qui était une sorte de "voilà" (sic) inévitable.
"Bravo Thomas", lui ai-je dit en italien, "je dois faire S., je l'avais
oublié".
"Oui oui oui" a dit Thomas.
C'est comme cela que je suis rentré à la maison et cette fois-ci j'ai décidé de ne plus l'oublier à nouveau. En voici les premières pages.
Travailler sur "S." est amusant mais difficile.
Cela me fait également alterner avec des histoires de ton et de forme complètement différentes. Elle vient du brouillon contenu dans "Le facce nell'acqua", mais de cette première version elle garde seulement l'ambiance et la physionomie de quelques personnages. Le contexte, le temps, la langue et la trame sont complètement neufs.
L'histoire n'a pas encore de titre définitif, pour l'instant c'est "Deux femmes".
Autres nouvelles :
Je serai à Naples du 3 au 5 mars, au festival Comicon. Je serais volontiers resté à la maison pour dessiner et me reposer, mais "Le local" est nominé au concours du festival dans les catégories du meilleur dessin, du meilleur scénario et du meilleur livre. Il ne gagnera pas, mais ce n'est pas important. Il faudra travailler et faire des dédicaces.
Bientôt (si je réussis à faire quelque chose de bien) je commencerai à collaborer avec la revue "Internazionale", où j'aurai un espace où dire deux mots avec des dessins.
Le festival Lucca Comics, malgré ce que j'ai raconté dans le passé, m'a demandé de réaliser l'affiche pour la prochaine édition. Il y aura aussi une exposition avec quelques nouveautés sur lesquelles je suis en train de travailler.
D'autres nouvelles suivront au retour de Naples.
Da allora ho preso pochi appunti, su un quadernino.
Ogni tanto succedeva qualcosa che me la faceva tornare in mente e allora mettevo giù un altro appunto.
Poi, per mesi, l'ho voluta dimenticare.
L'ultima volta che sono stato a Parigi, ero in metropolitana e mi lamentavo con il mio amico Thomas Gabison (editor di Actes Sud) del fatto che non avevo più idee e che nessuna storia mi sembrava buona e che, nonostante il premio di Angouleme ci avesse resi entrambi felici, io ora ero triste perchè la mia vita di disegnatore era finita.
Lui allora ha detto "S." e ha sorriso furbino.
Io di quella storia gli avevo parlato esattamente un anno prima.
E mai più. Lui se la ricordava ancora, io la avevo tolta di mente.
"S." ha ripetuto Thomas, e ha fatto un gesto che era una specie di "voilà" inevitabile.
"Bravo Thomas, gli ho detto in italiano, "devo fare S." ho detto, "me ne ero dimenticato."
"S. sì sì" ha detto Thomas.
Così sono tornato a casa e questa volta ho deciso di non dimenticarla di nuovo. Quelle qui sopra sono le prime pagine.
Lavorare su "S." è divertente ma pure difficile.
Così alterno anche una storia di tono e forma completamente differenti.
Nasce dalla bozza contenuta ne "Le facce nell'acqua", ma di quella prima stesura mantiene soltanto l'ambientazione e la fisionomia di alcuni personaggi. Il contesto, il tempo, la lingua e la trama sono completamente nuovi.
La storia non ha ancora un titolo definitvo.
"Due donne" è quello provvisorio.
Altre notizie:
Dal 3 al 5 marzo sarò a Napoli, al festival Comicon.
Sarei rimasto volentieri a casina, a disegnare e riposarmi, ma "Questa è la stanza" è nominato come miglior disegno, miglior sceneggiatura e miglior libro al concorso del festival.
Non vincerà. ma non importa.
Ci sarà da lavorare e fare dediche.
A breve (se riuscirò a fare qualcosa di buono) inizerò a collaborare con la rivista "Internazionale", dove avrò uno spazio dove dire due parole a disegni.
Il festival Lucca Comics, nonostante i miei racconti del passato, mi ha chiesto di realizzare il manifesto per la nuova edizione. Ci sarà anche una mia mostra con alcune invenzioni alle quali sto lavorando.
Altre notizie al ritorno da Napoli.
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"S." et autres histoires
"S." est une histoire que j'ai en tête depuis un an.
Depuis lors j'ai pris quelques notes dans un petit cahier.
De temps en temps quelque chose se passait qui me la rappelait et dans ce cas j'ajoutais une autre note.
Puis, pendant des mois, j'ai voulu l'oublier.
La dernière fois que j'ai été à Paris, j'étais dans le métro et je me plaignais avec mon ami Thomas Gabison (éditeur d'Actes Sud) du fait que je n'avais plus d'idées, qu'aucune histoire ne me semblait bonne et que, malgré le prix d'Angoulème qui nous a tous deux rendu heureux, à ce moment là j'étais triste car ma vie de dessinateur était terminée.
Il a alors dit "S." avec un sourire en coin. Je lui avais parlé de cette histoire exactement un an auparavant. Et plus jamais ensuite. Lui s'en souvenait encore, alors que je l'avais effacée de ma mémoire. "S.", a répété Thomas, et il a fait un geste qui était une sorte de "voilà" (sic) inévitable.
"Bravo Thomas", lui ai-je dit en italien, "je dois faire S., je l'avais
oublié".
"Oui oui oui" a dit Thomas.
C'est comme cela que je suis rentré à la maison et cette fois-ci j'ai décidé de ne plus l'oublier à nouveau. En voici les premières pages.
Travailler sur "S." est amusant mais difficile.
Cela me fait également alterner avec des histoires de ton et de forme complètement différentes. Elle vient du brouillon contenu dans "Le facce nell'acqua", mais de cette première version elle garde seulement l'ambiance et la physionomie de quelques personnages. Le contexte, le temps, la langue et la trame sont complètement neufs.
L'histoire n'a pas encore de titre définitif, pour l'instant c'est "Deux femmes".
Autres nouvelles :
Je serai à Naples du 3 au 5 mars, au festival Comicon. Je serais volontiers resté à la maison pour dessiner et me reposer, mais "Le local" est nominé au concours du festival dans les catégories du meilleur dessin, du meilleur scénario et du meilleur livre. Il ne gagnera pas, mais ce n'est pas important. Il faudra travailler et faire des dédicaces.
Bientôt (si je réussis à faire quelque chose de bien) je commencerai à collaborer avec la revue "Internazionale", où j'aurai un espace où dire deux mots avec des dessins.
Le festival Lucca Comics, malgré ce que j'ai raconté dans le passé, m'a demandé de réaliser l'affiche pour la prochaine édition. Il y aura aussi une exposition avec quelques nouveautés sur lesquelles je suis en train de travailler.
D'autres nouvelles suivront au retour de Naples.
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